CHAPITRE DOUZE

— Tu l’as tué ? soufflai-je, persuadée d’avoir mal entendu. 

— Oui. Je l’ai tué à cause de mon don. 

Il s’exprimait avec décontraction, comme s’il n’y avait pas de quoi en faire un drame, mais ses yeux disaient tout autre chose. La souffrance qui s’y lisait me fît détourner le regard. Comme si elle l’avait ressentie elle aussi, Duchesse trottina jusqu’à son maître et s’assit à ses pieds, s’appuyant contre lui, et le regarda avec un air adorateur. Elle gémit doucement. Stark lui caressa la tête d’un geste machinal.

— C’est arrivé pendant les Jeux d’été, juste avant la finale. Will et moi étions loin devant tous les autres, si bien qu’il ne faisait aucun doute que nous remportions l’or et l’argent.

Il ne me regardait pas en parlant. Il avait les yeux fixés sur son arc, et caressait toujours Duchesse. À mon grand étonnement, Nala s’approcha de lui et commença se frotter contre sa jambe en ronronnant comme une tondeuse à gazon.

— Nous nous échauffions dans les couloirs d’entraînement. Ce sont de longs couloirs séparés par des pans de lin blanc. Will se trouvait à ma droite. Je me rappelle avoir bandé mon arc, plus concentré que jamais. Je voulais gagner à tout prix. 

Il se tut et secoua la tête avec un sourire amer. 

— C’était ce qui comptait le plus pour moi. La médaille d’or. Alors j’ai bandé mon arc et j’ai pensé : « Quoi qu’il arrive, je veux mettre dans le mille et battre Will. » J’ai tiré. Mes yeux voyaient la cible, mais dans mon esprit j’imaginais battre Will. 

Il baissa la tête et poussa un long soupir. 

— La flèche a frappé la cible de mon esprit. Elle a frappé Will en plein cœur, et il est mort sur le coup.

— Mais comment est-ce possible ? Il se trouvait près de la cible ?

— Pas du tout. Il se tenait à dix pas de moi, à ma droite. Nous n’étions séparés que par une toile en lin. Pourtant, la flèche s’est plantée dans sa poitrine, murmura-t-il en grimaçant à ce souvenir. Tout s’est passé si vite ! J’ai vu du sang éclabousser le lin blanc, et puis il est mort.

— Mais, Stark, ce n’était peut-être pas toi ! Peut-être était-ce une terrible coïncidence.

— C’est ce que j’ai pensé au début, ou plutôt ce que j’ai espéré. Alors j’ai testé mon don.

Mon ventre se noua.

— Tu as tué quelqu’un d’autre ?

— Non ! J’ai essayé avec des objets. Par exemple, il y avait un train de marchandises qui passait près de l’école tous les jours à la même heure. C’était un modèle ancien, avec une grosse locomotive noire et un fourgon de queue rouge. Il y en a encore beaucoup qui passent à Chicago. J’ai imprimé une photo du fourgon et l’ai placée sur une cible à l’école. Puis j’ai pensé au fourgon, et j’ai tiré.

— Et ?

— La flèche a disparu. Je l’ai retrouvée le lendemain, alors que j’attendais près de la voie ferrée. Elle était plantée sur le côté du fourgon.

— Punaise !

Il s’approcha de moi.

— Maintenant tu comprends, soupira-t-il, son regard cherchant le mien avec cette intensité qui lui était propre. C’est pour ça que je voulais te parler, et savoir si tu étais suffisamment puissante pour te protéger, toi, et les personnes qui comptent pour toi.

Je fus prise de nausée.

— Qu’est-ce que tu veux faire ?

— Rien ! hurla-t-il.

Duchesse gémit ; Nala cessa de se frotter contre les jambes de Stark et le dévisagea, étonnée. Il se racla la gorge et fit un effort évident pour se reprendre.

— Je ne veux rien faire. Mais je ne voulais pas tuer Will non plus, et pourtant je l’ai fait.

— A l’époque, tu ne connaissais pas l’étendue de ton pouvoir. Maintenant, si.

— Je m’en doutais, dit-il doucement.

— Oh...

Je ne trouvai rien d’autre à dire.

— Oui, poursuivit-il en serrant les lèves, je savais que mon don avait quelque chose d’étrange. J’aurais dû écouter mon instinct. J’aurais dû me montrer plus prudent. Mais je ne lai pas fait, et maintenant Will est mort. Je tenais à ce que tu sois au courant, au cas où je sévirais à nouveau.

— Attends ! Si je comprends bien, toi seul peux connaître ta véritable cible, car tout se passe dans ta tête.

Il eut un petit rire sarcastique.

— Hélas, ça ne se passe pas comme ça. Une fois, j ai voulu m’entraîner sans risque. Je suis allé au parc juste à côté de notre Maison de la Nuit. J’ai fait en sorte qu’il n’y ait personne pour me distraire. Puis j’ai accroché une cible au centre d’un vieux chêne.

Il me regardait comme s’il attendait une réaction de ma part, alors je hochai la tête.

— Tu veux dire le milieu du tronc.

— Exactement ! C’était ce que je pensais viser : le centre de l’arbre. Mais sais-tu comment on appelle parfois le centre d’un arbre ?

— Non, je n’y connais pas grand-chose.

— Moi non plus. J’ai fait des recherches ensuite. Les vampires de l’Antiquité, ceux qui avaient une affinité avec la terre, l’appelaient le cœur de l’arbre. Ils pensaient que des animaux, ou même des personnes, pouvaient représenter le cœur d’un arbre en particulier. Alors, j’ai tiré, en pensant au centre  – au cœur de l’arbre.

Il se tut et regarda son arc.

— Qui as-tu tué ? demandai-je doucement.

Sans y penser, je posai la main sur son épaule. Je ne sais pas pourquoi je le touchai. Peut-être parce qu’il donnait l’impression d’en avoir besoin. Et peut-être parce que, malgré ses aveux et le danger qu’il représentait, il m’attirait toujours. Il couvrit ma main de la sienne.

— Une chouette, lâcha-t-il. La flèche lui a transpercé la poitrine. Elle était perchée sur l’une des plus hautes branches du chêne. Elle a chuinté pendant toute sa chute.

— La chouette représentait le cœur de l’arbre... murmurai-je en luttant contre l’envie de le prendre dans mes bras pour le réconforter.

— Oui, et je l’ai tuée.

Il me regarda dans les yeux. Je n’avais jamais vu un regard à ce point hanté par le regret et, alors que les deux animaux à ses pieds semblaient le consoler, agissait plus intuitivement que d’ordinaire, je pensai que Stark avait peut-être plus de pouvoirs qu’il ne le pensait. Mais je ne dis rien : je ne voulais pas l’inquiéter davantage.

— Tu vois ? reprit-il. Je suis dangereux même quand je n’ai pas l’intention de faire du mal.

— Je vois, oui, enfin je crois, fis-je en pesant mes mots.

Je lui caressai l’épaule :

— Tu devrais peut-être ranger ton arc et tes flèches, au moins jusqu’à ce que tu maîtrises vraiment ce don.

— Je sais. Mais, si je ne m’entraîne pas, si j’arrête tirer et que j’essaie de ne plus y penser, j’ai l’impression qu’on m’arrache une partie de moi-même. C’est comme si quelque chose mourait en moi.

Il laissa tomber sa main et recula pour que nous ne nous touchions plus.

— Tu dois connaître ce sentiment, toi aussi. Je ne suis qu’un lâche, je ne supporte pas cette souffrance.

— Vouloir éviter de souffrir ne fait pas de toi un lâche, déclarai-je, écoutant la petite voix qui résonnait dans ma tête. Cela te rend simplement humain.

— Les novices ne sont pas censés être humains.

— À vrai dire, je n’en suis pas si sûre. Je pense que la meilleure partie de chaque individu, qu’il soit novice ou vampire, est humaine.

— Es-tu toujours aussi optimiste ?

— Oh non ! m’esclaffai-je.

Le sourire par lequel il me répondit était moins sarcastique, plus sincère.

— Tu ne m’as pas l’air très pessimiste. Mais c’est vrai que je ne te connais pas depuis longtemps...

— Je ne suis pas si pessimiste que ça, du moins je ne l’étais pas. Disons que, ces derniers temps, je ne suis pas aussi enjouée que d’ordinaire.

— Que s’est-il passé ?

— Trop de trucs, dis-je en secouant la tête.

Il croisa mon regard, et je fus surprise par la compréhension qui s’y lisait. Puis il me surprit plus encore en s’approchant de moi et en repoussant une mèche de cheveux qui me cachait le visage.

— Je sais écouter, si tu as besoin de parler. Parfois, l’avis d’un étranger peut être instructif.

— Tu ne préférerais pas ne pas être un étranger ? demandai-je, troublée par la proximité de son corps et la facilité avec laquelle il parvenait à m’émouvoir.

Il haussa les épaules, et son sourire redevint sarcastique.

— Non, c’est plus facile comme ça. C’est entre autres pour cela que ça ne me dérangeait pas qu’on me change d’école.

Je réfléchis quelques instants, cherchant la façon d’en apprendre plus sans éveiller sa curiosité au sujet de Neferet.

— Ça ne t’ennuie pas si je t’interroge sur la raison de ta venue ici ?

— Tu peux tout me demander, Zoey.

Je fixai ses yeux marron, qui en disaient tellement Plus que des paroles.

— OK. Ils t’ont transféré à cause de ce qui est arrivé à Will ?

— Je pense, oui. Mais je n’en suis pas sûr. Les vampires de mon ancienne école m’ont dit que c’était votre grande prêtresse qui avait demandé mon transfert. Cela arrive parfois, quand des novices possèdent des pouvoirs particuliers dont d’autres écoles manquent, dit-il avec un rire triste. Par exemple, je sais de source sûre que notre Maison de la Nuit a essayé de vous voler ce grand acteur que vous avez ici. Comment s’appelle-t-il déjà ? Erik Night ?

— Oui. Il n’est plus novice. Il s’est transformé.

Je n’avais pas envie de penser à Erik alors que je me sentais tellement attirée par Stark.

— Ah. Bref, votre Maison ne voulait pas le laisser partir, et il ne voulait pas partir non plus. Moi, on n’a pas essayé de me retenir. Et je n’avais aucune raison de rester. Alors, quand j’ai appris que Tulsa me réclamait, j’ai juste annoncé que je ne ferais plus jamais de compétitions, quoi qu’il arrive. Cela n’a rien changé. Ils ont insisté pour m’avoir, et me voilà.

Son expression sarcastique disparut, et pendant un instant il me parut très doux, et peu sûr de lui.

— Je commence à être content que Tulsa ait autant tenu à ce que je vienne.

— Oui, fis-je, complètement perturbée par ce que je ressentais pour lui. Moi aussi.

A ce moment-là, je réalisai ce qu’il venait de me dire, et une terrible prémonition m’envahit. Je dus m’éclaircir la voix avant de poser la question suivante.

— Nos vampires savent-ils comment est mort Will ? 

Je m’en voulus en voyant la souffrance dans ses yeux, mais il fallait que j’en aie le cœur net.

— Probablement. Tous ceux de mon école étaient au courant, et tu sais comment ils sont. Impossible de leur cacher quoi que ce soit.

— Je sais, oui, dis-je doucement.

— Hé, je me trompe ou il y a quelque chose de bizarre entre Neferet et toi ?

— Comment ça ? lâchai-je, surprise.

— J’ai eu l’impression qu’il y avait de la tension dans l’air. Devrais-je savoir quelque chose à son sujet ?

— Elle est... puissante, répondis-je prudemment.

— Oui, ça, je m’en doute. Toutes les grandes prêtresses sont puissantes.

— Eh bien, disons qu’elle n’est pas exactement ce qu’elle semble être, et que tu dois rester sur tes gardes. Oh, et elle est très intuitive.

— Merci de me prévenir. Je ferai attention.

Je décidai de battre en retraite devant ce nouveau qui, d une part, semblait si sûr de lui et qui, de l’autre, était de toute évidence vulnérable. Il me fascinait, me faisant oublier que j’avais renoncé à toute relation avec les garçons, de quelque nature qu’elle soit.

— Je ferais mieux d’y aller. J’ai un cheval qui m’attend.

— Il ne faut pas faire attendre un animal, ils peuvent se montrer très exigeants, dit-il en souriant à Duchesse et en lui caressant les oreilles.

Alors que je me détournais, il m’attrapa le poignet et glissa ses doigts entre les miens.

— C’est super que tu n’aies pas paniqué quand je t’ai parlé.

— Figure-toi que, après la semaine que je viens de vivre, ton don étrange me paraît presque banal.

Il porta alors ma main à ses lèvres et l’embrassa, tout naturellement, comme si c’était la chose la plus normale du monde. Je ne savais pas quoi dire. Comment doit-on réagir dans une telle situation ? J’avais envie de l’embrasser moi aussi, et je pensais à ça, mon regard plongé dans ses yeux marron, lorsqu’il demanda :

— Tu vas répéter aux autres ce que je t’ai confié ? 

— Tu veux que je le fasse ?

— Non, sauf si c’est nécessaire.

— Alors je ne dirai rien, sauf si j’y suis obligée.

— Merci, Zoey.

Il pressa ma main, sourit, puis la relâcha.

Je restai là, un peu hébétée, alors qu’il ramassait son arc et traversait le terrain de foot. Sans me jeter un regard de plus, il prit une flèche, visa, et l’envoya en plein milieu de la cible. Il était vraiment sexy, et si mystérieux. Il fallait que je parte d’ici, vite. J’allais passer la porte lorsque je l’entendis tousser. Je me figeai.

Il toussa de nouveau. Cette fois, je distinguai l’horrible gargouillement au fond de sa gorge. Puis l’odeur me parvint  – l’odeur terrible et délicieuse du sang. Je serrai les dents pour réprimer mon désir répugnant.

Je voulais m’enfuir à toutes jambes, appeler à l’aide et ne jamais, jamais revenir. Je refusais d’assister à la suite.

— Zoey ! cria-t-il d’une voix terrifiée. Je me forçai à me retourner.

Il était tombé à genoux. Plié en deux, il vomissait du sang sur le sable doré. Duchesse poussait des gémissements déchirants, et, malgré ses haut-le-cœur, il tendit la main pour la caresser. Je l’entendais lui murmurer entre deux quintes de toux que tout irait bien.

Sans plus hésiter, je courus jusqu’à lui.

J’eus tout juste le temps de le rattraper avant qu’il ne s’affale par terre et de l’attirer sur mes genoux. J’arrachai son pull et m’en servis pour essuyer le sang qui coulait de ses yeux, de son nez et de sa bouche.

« Non ! me répétais-je. Ça ne peut pas arriver maintenant ! Je viens de te trouver ! »

— Je suis là. Tu n’es pas seul, lui chuchotai-je. J’essayais de paraître calme et apaisante, mais j’étais brisée. « Déesse, je vous en prie, ne le prenez pas ! Je vous en prie, sauvez-le ! » priai-je avec ferveur.

— Tant mieux, haleta-t-il, avant de tousser encore. De nouveaux ruisseaux de sang coulèrent de son nez et de sa bouche.

— Si cela doit arriver, je suis content que ce soit avec toi.

— Chut ! Je vais faire venir quelqu’un.

Je fermai les yeux et fis la première chose qui me vint à l’esprit : j’appelai Damien. Je pensai très fort à l’air, à la brise d’été, et soudain je sentis un vent tiède sur mon visage. « Va chercher Damien et demande-lui d’amener de l’aide ! » ordonnai-je. Le vent s’enroula autour de moi comme une tornade, puis disparut.

— Zoey ! cria Stark avant de se remettre à tousser.

— Ne parle pas, Stark. Économise tes forces, dis-je en repoussant les cheveux trempés collés à son visage.

— Ne pleure pas, Zoey.

— Je... je ne peux pas m’en empêcher.

— J’aurais dû t’embrasser... Je pensais que j’aurais e temps, haleta-t-il C’est trop tard maintenant.

Je le regardai dans les yeux, et j’oubliai le reste du monde. Tout ce que je savais, c’était que je tenais Stark dans mes bras et que j’allais le perdre.

— Ce n’est pas trop tard, affirmai-je en me penchant et en posant mes lèvres sur les siennes.

Il me serra contre lui ; mes larmes se mêlèrent à son sang. Notre baiser, merveilleux et déchirant, se termina trop vite. II retira ses lèvres des miennes, tourna la tête et cracha du sang.

— Doucement, chuchotai-je, les joues inondées de larmes. Je suis là.

Duchesse gémissait, allongée près de son maître, le dévisageant avec terreur.

— Zoey, écoute-moi avant que je parte.

— Ne t’inquiète pas, je t’écoute.

— Promets-moi deux choses, demanda-t-il faiblement.

Il fut pris dune nouvelle quinte de toux et s’écarta de moi. Je le soutins par les épaules ; lorsqu’il retomba dans mes bras, il tremblait et il était si blanc qu’il semblait presque transparent.

— Oui, tout ce que tu veux, Stark.

Il toucha ma joue de sa main maculée de sang.

— Promets-moi que tu ne m’oublieras pas.

— Je te le promets.

Il essuya mes larmes avec son pouce tremblant, ce qui me fît pleurer encore plus fort.

— Et promets-moi de t’occuper de Duchesse.

— Un chien ? Mais je...

— Promets-le-moi ! s’écria-t-il avec force. Ne les laisse pas la confier à des inconnus. Elle te connaît, et elle sait que je tiens à toi.

— D’accord ! Je te le promets. Ne t’inquiète pas. Il se replia sur lui-même.

— Merci. J’aurais juste voulu que nous...

Il se tut et ferma les yeux. Il posa la tête sur mes genoux, passa un bras autour de ma taille et s’immobilisa. Des larmes rouges roulaient sur ses joues ; sa poitrine se soulevait par à-coups pendant qu’il tentait de respirer malgré le sang qui remplissait ses poumons.

Alors je me souvins, et l’espoir m’envahit. Même si je me trompais, il devait savoir.

— Stark, écoute-moi !

Comme il semblait évanoui, je le secouai doucement par les épaules.

— Stark !

Il entrouvrit les yeux.

— Tu m’entends ?

Il hocha la tête de façon à peine perceptible.

— Embrasse-moi encore, Zoey, murmura-t-il.

— Tu dois m’écouter, lui dis-je à l’oreille. Ce n’est peut-être pas fini pour toi ! Dans cette Maison de la Nuit, des novices meurent et renaissent pour subir une autre Transformation.

— Je... je ne vais peut-être pas mourir ?

— Pas pour de bon. Certains novices ont ressuscité, C’est arrivé à ma meilleure amie.

— Occupe-toi de Duchesse pour moi. Si je peux, je reviendrai pour elle, et pour toi...

Ses mots furent étouffés par un flot écarlate.

Je ne pus que le serrer dans mes bras tandis que sa vie s’échappait.

Il venait de rendre son dernier souffle quand Damien fit irruption dans la salle, suivi de Dragon Lankford, d’Aphrodite et des Jumelles.

 

[La Maison de la Nuit 04] Rebelle
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